PROGRAMMES des PARTIS pour 2010

 

Parce que les élections régionales sont une occasion de débattre des politiques menées sur nombre de sujets essentiels à nos vies, l’AdOC propose d’agir pour une sortie du capitalisme et du productivisme tout en cherchant à mieux vivre en région.

 

Même si la décroissance constitue un projet politique de gauche parce qu’elle se fonde sur une critique radicale de la société de consommation, du libéralisme et renoue avec l’inspiration utopique du socialisme originel, nous réfutons les politiques d’accompagnement de la quasi-totalité des régions qui ont surtout brillé par leurs options développementistes.

 

 

Appel pour des Uto-pistes Décroissance aux élections régionales
L’AdOC propose d’agir pour une sortie du capitalisme et du productivisme tout en cherchant à mieux vivre en région.
Appel-pour-des-Uto-pistes-Décroissance.p
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Manifeste du PG pour les élections régionales
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TETE DE LISTE du FRONT DE GAUCHE

4 pages national pour les Régionales
"Il y a urgence à rompre avec les politques libérales et productivistes !"
Une alternative pour les régions
4 pages national des Alternatifs pour le
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Résolution de la Coordination Générale des 21 et

22 novembre 2009

 

Les Alternatifs participeront aux élections régionales pour mettre en oeuvre des politiques publiques alternatives sur le plan des solidarités, de la démocratie et de l’écologie, en rupture avec la logique du système capitaliste et productiviste.


Pour cela ils continuent leur combat pour l’unité de toutes les composantes de la gauche de transformation sociale et écologique. Cette démarche converge avec l’appel unitaire “Réussir le rassemblement”. Ainsi, ils poursuivront leur participation aux discussions initiées le 29 septembre pour aboutir à la constitution d’un cadre national unitaire large. Dans le même esprit, ils continuent les discussions commencées au niveau régional et départemental.

 

Une charte de fonctionnement garantira une conduite et animation de campagne et une composition des listes reflétant la diversité des composantes du rassemblement.

 

Pour les Alternatifs, ce cadre doit conduire à un accord sur des orientations programmatiques et une démarche citoyenne. Nous défendrons les propositions suivantes :

  • Mise en place d’une démocratie active dans l’optique de l’autogestion : mise en œuvre d’un budget participatif, élaboration des projets avec les populations
  • Impulsion et soutien à des initiatives de reconversion écologique du système de production, notamment pour une politique agricole et alimentaire de qualité accessible à tous
  • Défense du bien public (eau et biodiversité …),
  • Refus du financement des établissements scolaires privés,
  • Développement des services publics avec association des usagers à leur gestion
  • Mise hors marché des biens communs à chaque fois que c’est possible,
  • Aménagement social, écologique et équilibré du territoire,
  • Politique de transition énergétique, notamment pour une sortie du nucléaire,
  • Réorientation des aides aux entreprises vers l’économie sociale et solidaire et les services publics Aide à la reprise par les salariés de leur entreprise en difficulté ou pas,
  • Priorité aux transports collectifs, notamment ferroviaires, gratuité, développement du ferroutage,
  • Un véritable service public de la formation professionnelle, et une valorisation des lycées professionnels publics,
  • Une réelle égalité femmes/hommes, des mesures et des équipements favorisant l’autonomie des femmes
  • Renforcement des solidarités à l’intérieur des régions et coopération internationale solidaire en priorité avec les pays du Sud
  • Contre les politiques de délégation de services publics au privé, création ou retour à des régies publiques.

La démarche doit associer et impliquer citoyens, citoyennes, associatif-ve-s, syndicalistes. Elle ne peut se limiter à un rassemblement cartellisé d’organisations politiques. Les Alternatifs constatent les convergences avec d’autres courants de la gauche alternative, dont la FASE, sur les contenus et la démarche de la campagne pour les élections régionales.


Partout, dans chaque département, des forums citoyens seront mis en place. Cette démarche initiée lors de la campagne sera appliquée et développée tout au long du mandat.

 

Si un accord unitaire large est possible, la coordination générale donne mandat à l’exécutif pour l’adopter.

 

Si le 6 décembre un tel accord national large n’apparaît pas possible, les Alternatifs participeront aux élections régionales pour défendre et appliquer leurs propositions soit dans un cadre national plus restreint, soit à l’échelle régionale.

 

Les Alternatifs devront choisir une des options suivantes :


Accord national avec le Front de Gauche et d’autres forces,
Accord national avec le NPA et d’autres forces,
Décision dans chaque région en recherchant une alliance la plus large possible.

 

Une consultation des adhérent-e-s sera lancée au plus tôt et devra être achevée au plus tard le 13 décembre. Pour que les débats dans les fédérations et les groupes locaux puissent se dérouler dans les meilleures conditions, des motions présentant les différentes options seront envoyées aux adhérent-e-s, si possible par bulletin interne. Ces motions devront être rédigées rapidement par ceux et celles qui les soutiennent. Les fédérations et les groupes locaux doivent d’ores et déjà organiser leurs débats. Le vote sera validé par une réunion de l’exécutif.

 

Les axes essentiels pour Les Alternatifs dans le cadre d’une éventuelle participation aux exécutifs régionaux sont :

 

Mise en place d’une démocratie active :

  • Mise en œuvre d’un budget participatif, élaboration des projets avec les populations
  • Aide à la reprise par les salariés de leur entreprise en difficulté ou pas,
  • Participation des usagers à la gestion des services publics,

Défense et développement des services publics, en particulier de la formation professionnelle, et de l’éducation nationale et leur renforcement particulièrement dans les zones rurales et les quartiers populaires.

 

Mise en œuvre d’une politique de transition énergétique basée sur les énergies renouvelables et les économies d’énergie, dans la perspective d’une sortie du nucléaire civil et militaire.

 

 

Conseil National du 21 Janvier 2010

 

Conseil_national_2010Plus de 150 militants ont assisté au Conseil National de l'USD du jeudi 21 janvier à Paris.

La stratégie nationale de l'USD concernant les élections régionales de 2010 à été adoptée. L'Union Sociale Démocratique ne participera à aucune liste mais continuera à promouvoir une politique basée sur l'écologie, la démocratie directe et la solidarité. Notre mouvement, va, dans certaines régions, soutenir la liste la plus proche de ses aspirations. Dans d'autres régions, l'USD ne soutiendra aucune liste. Enfin, en région Rhône-Alpes, l'Union Sociale Démocratique lancera une campagne de boycott de ces élections.

 

Voici la position de l'USD selon les régions.

Cette position a été actée par le Conseil National du jeudi 21 janvier.

 

Notre position par région :

- Rhône Alpes :

Campagne de boycott des élections.

- Ile de France :

Appel à voter indéfiniment pour la liste du
 Front de Gauche menée par Pierre
Laurent, la liste du NPA menée par Olivier
 Besançenot ou la liste Europe-Ecologie
 menée par Cécile Duflot.

- Nord-Pas-de-Calais :

Non-participation aux élections.

- Midi-Pyrénées :

Non-participation aux élections.

- Aquitaine :

Non-participation aux élections

- Limousin :

Soutien à la liste du Front de Gauche
(PCF, PG, GU, FASE, RS, M'PEP)

- Bretagne :

Soutien à la liste unitaire conduite par Gérard Perron (FASE-PG-OC)

- Picardie :

Soutien à la liste "Colère et Espoir", menée par le député de la Somme Maxime Grémetz.

- Languedoc-Roussillon :

Soutien à la liste "A Gauche Ensemble !" (PCF, PG, GU, FASE, NPA, OC, M'PEP) menée par Réné Révol, maire de Grabels (34) et membre du Parti de Gauche.

 

 

 

  ***********************

 

 

 

NOTRE PROJET Congrès 2008 :

L'Union Sociale Démocratique doit oeuvrer à l'unité de la gauche altermondialiste et anticapitaliste tout en élaborant un programme sur la base du rejet de toute forme de domination et d'abolition de la société capitaliste et productiviste. Nous devons contribuer à l'émergence d'une économie solidaire se développant de façon respectueuse de l'environnement.

 

Les 12 propositions de l'USD  (janvier 2007)

"les 12 propositions de l'USD, avançons !

Avec les 12 propositions de l'USD portons l'espoir de candidatures unitaires aux présidentielles et aux législatives de 2007. Concrêtes et réalistes, elles peuvent vraiment changer l'avenir et la vie.

- Refonder une sixième République avec un rôle central pour une Assemblée Nationale souveraine élue à la proportionnelle et un Sénat aboli.

- Réaliser l’égalité réelle des hommes et des femmes;

- Développer et sécuriser l’emploi pour aller vers une véritable éradication du chômage;

- Mobiliser de nouvelles ressources et notamment les revenus financiers pour développer la protection sociale, assurer le droit à la retraite à taux plein à 60 ans pour trente sept annuités et demie de cotisation et en finir avec les exonérations patronales;

- Donner des moyens à la culture, à la recherche et pour l’école et l’université;

- Développer les services publics, et les rendre accessibles à tous

- Réorienter la construction européenne, travailler à un nouveau traité pour une Europe de la paix, sociale écologiste et démocratique, agir pour démocratiser les institutions internationales et pour préserver notre planète.

- Appliquer le principe de précaution envers les ogm, interdire les cultures transgéniques en plein champs.

- Développer un plancher de revenus à 1500 euros nets par mois.

- Mettre en place une taxe sur la pollution pour les grandes entreprises industrielles trop polluantes

- Abolir le nucléaire et ses dechets et le remplacer progressivement par les énergies renouvelables.

- Développer un habitat écologique et non polluant, respectueux de l'environnement."

 

 

 

 

Motion relative aux élections régionales de mars 2010

Texte voté à l’unanimité du Conseil National Inter Régional des Verts le dimanche 14 juin 2009

 

L’excellent score réalisé par les listes Europe-Ecologie lors des élections européennes du 7 juin montre, entre autres, la capacité des écologistes à convaincre lorsqu’ils savent s’inscrire dans une démarche d’ouverture et de rassemblement.

 

Cette démarche, à l’origine du rassemblement Europe-Ecologie et de son succès, doit être poursuivie lors des prochaines échéances électorales.

 

Dès lors, et parce que le scrutin à la proportionnelle est favorable à une démarche d’autonomie, le CNIR des Verts, réuni à Paris les 13 et 14 juin 2009, invite les régions Vertes : à construire toutes les conditions de l’autonomie des listes de rassemblement des écologistes pour les élections régionales de 2010 ; à poursuivre et approfondir les relations avec les acteurs associatifs, syndicaux, civiques, économiques, tant dans une phase de diagnostic puis d’écriture d’un projet régional que dans celle du combat électoral ; à réaffirmer, enfin, l’objectif final de renforcer et rééquilibrer des majorités écologistes et de gauche dans les Conseils régionaux.

 

Les propositions pratiques faites ici servent à préparer les campagnes, mais devront bien sûr tenir compte, au fur et à mesure de leur avancée, des orientations et des suites de la démarche d’Europe Ecologie, dans l’esprit de la motion « Poursuivre le rassemblement Europe Ecologie dès aujourd’hui » votée le 13 juin 2009.

 

Actions pratiques, pour faciliter cette orientation :

 

1)organisation d’une garantie financière nationale pour les listes autonomes pendant et après les élections.

 

2)développement d’outils de communication et de logistique à mutualiser (comme lors des élections législatives et européennes), afin d’aider à maximiser l’efficacité des campagnes à moindre coût.

 

3)aide, autant que le souhaiteront les régions Vertes, à préparer l’organisation de chaque campagne le plus possible en amont. Un soutien spécifique sera accordée à l’outre mer dans le cadre de l’adaptation nécessaire du programme national.

 

4)Montage avec nos partenaires du rassemblement de l’écologie :

 

-  d’une campagne nationale, s’inspirant de celle des élections européennes, avec des meetings nationaux dans chaque région où interviendront nos député-e-s au Parlement Européen.


-  d’une communication nationale et un projet d’écorégion décliné pour chaque liste, en particulier autour de la reconversion écologique des territoires et de l’économie.

Choix de méthode et de calendrier :

 

-  Aux Journées d’Eté, le SNA aux Elections est chargé d’organiser des rencontres avec les responsables régionaux concernés (SR, SR Elections, présidents de groupes Verts dans les CR) et en lien avec nos partenaires du rassemblement.

 

-  Pour la suite, le CNIR invite les Régions à s’organiser le plus tôt possible avec nos partenaires au sein du rassemblement dans le respect des décisions des adhérents, afin de permettre le meilleur succès, comme lors de notre dernière campagne des européennes.

 

A l’échelon national, le CE favorisera la parité homme/femme sur l’ensemble des têtes de listes et prendra en compte la question de la diversité.

Enfin, il est rappelé, comme l’a précisé récemment le Conseil statutaire, que les choix de stratégie électorale, et de projet politique, doivent précéder les choix relatifs aux investitures. Le Cnir de septembre proposera un système de désignation des candidats verts.

 

Les décisions concernant la stratégie, le projet et les listes, seront prises, en coordination avec les parties prenantes du rassemblement selon des modalités à préciser avec les partenaires du rassemblement et présentées au prochain Cnir.

 

 

Résolution sur les régionales (CAN du 5 déc 2009)

 

RESOLUTION DU COLLECTIF D’ANIMATION NATIONAL
DE LA FASE SUR LES RÉGIONALES

Dès sa création, la Fédération a affirmé comme un de ses objectifs l’unité la plus large de la gauche de transformation sociale et écologique lors des élections. C’est à ses yeux une condition pour résorber le fossé existant entre la colère sociale et l’expression politique. Seule cette unité-là, ouverte à la multitude des mouvements sociaux, peut permettre de contester efficacement et durablement la domination du social-libéralisme sur la gauche, et ce faisant de créer les conditions d’une alternative politique.
Cette question n’épuise pas, loin s’en faut, la question centrale de la création d’une nouvelle force politique de transformation sociale et écologique, mais elle est déterminante pour résister aux régressions sociales et démocratiques aujourd’hui mises en oeuvre par Sarkozy et son gouvernement et pour qu’émerge un autre projet politique.
La Fédération a mené une bataille politique pour réaliser l’union la plus large pour les élections européennes de juin 2009 et a déploré, pour ne pas dire plus, qu'elle ne soit pas possible à cette occasion. Cela l’a conduit, pour ne pas cautionner le manque de volonté unitaire des partis, à regret, à ne pas participer à cette campagne. Dans la perspective des élections régionales de mars 2010, à la veille des élections européennes, elle s’est donnée le même objectif de convergence de toute la gauche de transformation sociale et écologique. Nous écrivions alors : « Les forces qui composent la gauche antilibérale ont le devoir de tout faire pour battre la droite et offrir une autre voie, un débouché politique qui permette de mettre en oeuvre un programme traduisant dans les régions les exigences populaires issues des mobilisations ».
Depuis, à chaque étape des rencontres multilatérales et bilatérales, la FASE a pesé pour faire émerger le commun, éviter que les divergences soient des motifs de rupture.
La FASE a dans le même temps exprimé ses ambitions fondatrices : nourrir le décloisonnement entre le social et le politique, entre les mouvements sociaux et la politique institutionnelle ; favoriser l’appropriation citoyenne des savoirs et des pouvoirs, en dépassant le monopole de la représentation politique par les partis ; promouvoir une alternative articulant entièrement les dimensions sociales, environnementales et démocratiques.
Sur fond de débats internes au sein de chacune des forces, des avancées considérables ont été constatées à partir de septembre : sur les contenus, sur la démarche. La pierre d’achoppement a concerné la participation aux exécutifs, donnant à cette question une place excessive.
Après de nombreuses discussions, il est entendu que la participation aux exécutifs se fera « sous conditions », si elle apparaît comme un moyen de mettre en oeuvre les exigences de la campagne : ce qui exclut la participation à des majorités avec le MODEM ou à des majorités dont les options seraient des politiques sociales-libérales. Une telle contribution à des exécutifs n’a de sens que pour faire avancer des éléments de transformation en lien avec la campagne électorale et des réseaux de mobilisation. C’est toujours le rapport de force politique et la dynamique citoyenne qui peuvent déterminer l’utilité de participer ou non à un exécutif.
Nous regrettons la décision du NPA de quitter, provisoirement nous l’espérons, le cadre unitaire national qu’il a contribué à mettre en place. Il avait en effet aussi été précisé que cette participation aux exécutifs devrait être discutée en fonction des résultats de la campagne. La diversité éventuelle des options des participants devra être respectée. Une réunion de la direction collective de campagne et des différentes composantes fera, après le premier tour, l’analyse des résultats et des possibilités réelles d’agir dans l’exécutif.
La participation éventuelle des élue-e-s de la FASE à des exécutifs sera donc liée à la possibilité de mettre en oeuvre les propositions défendues dans la campagne. La FASE conserve entièrement son objectif d’une convergence électorale la plus large possible, dans toutes les régions. Elle a conscience qu’il n’est pas atteint mais elle considère que le processus souhaité n’en est qu’à son début et que de franchir un cap avec ces élections peut ouvrir de nouvelles conditions pour la suite. Ce début commencerait à marquer
un renversement de tendance au regard de l’éparpillement désastreux de l’élection présidentielle.
La réunion du collectif d’animation national des 5 et 6 décembre approuve la proposition de cadre unitaire national autour de listes intitulées « Ensemble », sous titrée « Pour des régions à gauche, solidaires, écologistes et citoyennes », auquel pourraient participer à ce stade, les composantes du Front de Gauche, la FASE, République et Socialisme, le M’PEP, et peut-être le PCOF, les Alternatifs et le FSQP. Nous espérons toujours qu’elles pourront se construire avec le NPA.
Elle appelle donc toutes les composantes de la gauche de transformation sociale et écologique à s’y joindre pour donner toutes ses chances à une dynamique forte au plan national comme au plan local.
Elle donne mandat à l’exécutif provisoire de la Fédération pour l’engager dans ce cadre, la représenter dans les groupes de travail concernant la dimension nationale de la campagne (contenus communs, équilibres généraux des listes, apparition publique, charte graphique etc.). Ce mandat sera mis en oeuvre en associant étroitement le collectif d’animation national (CAN).
Dans les régions où les conditions d’un tel cadre n’existent pas, notamment dans les régions où le PCF a choisi de faire liste commune avec le PS au premier tour, la FASE pourra participer aux listes de la gauche de transformation sociale et écologique les plus larges, avec toutes les composantes possibles, en fonction des conditions locales. Là aussi, elle appelle à toutes les composantes possibles à s’y joindre pour donner toutes ses chances à une dynamique forte.
Dans chaque région, ce sont ses comités locaux, coordonnés au plan régional, qui décideront de manière autonome de leur participation à ces listes, des conditions et des modalités pour cela. Chaque position individuelle ou collective, telle la non-participation à la campagne, n’empêchera nullement de continuer à participer à la construction de la FASE, avant comme après les élections. C’est bien l’esprit de notre processus que de se construire à partir des motivations individuelles et collectives.
Partout où la FASE sera engagée dans la campagne électorale, elle cherchera à favoriser la construction de comités d’initiatives unitaires et citoyens, avec le plus grand nombre possible d’acteurs issus du mouvement social. Dans le même temps, nous rechercherons à faire valoir
l’expression de l’identité propre et des orientations de la Fédération dans cette dynamique unitaire. Cela passe par la présence parmi les candidatures et parmi les futur-e-s élu-e-s de la diversité des forces et des personnes qui participent à la FASE.


Résolution adoptée au consensus


Saint-Denis, le 5 décembre 2009.

 

 

 

Quel programme, avec qui le construire et comment le mettre en oeuvre ?
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Flux sur les élections régionales 2010 de la

Fédération pour une Alternative Sociale et Ecologique

 

 

 

 

 

Brochure du NPA pour les régionales
Brochure du NPA régionales 2010.pdf
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Élections régionales : orientation et débat

 


Quelle orientation et quelles propositions politiques pour le NPA lors des élections régionales ? Quels regroupements ou alliances possibles à cette occasion, tant au niveau national qu’au niveau régional ?
C’est pour répondre à ces questions que les militants et les militantes du NPA ont été démocratiquement consultés début décembre. L’enjeu de cette consultation était, notamment, d’apprécier les résultats des nombreuses rencontres unitaires initiées par le NPA pour explorer les possibilités de listes unitaires aux régionales.
Les militants et les militantes du NPA se sont prononcés sur les trois approches proposées, sans que se dégage de majorité absolue en faveur d’une des options.

Il revenait donc au Conseil politique national de tirer les enseignements de la consultation et de fixer une orientation respectant point par point ce qu’avaient exprimé les militants. C’est ce qui a été fait avec l’adoption – par plus de 70% des membres du CPN – d’une série de mandats qui fixent l’orientation du NPA pour le scrutin de mars prochain.

 

Tout est à nous! publie ce document, ainsi que trois tribunes permettant à chacune des plateformes en présence de donner son point de vue.

 

François Coustal

 

Motion et résolutions adoptées par le CPN (13 décembre 2009)

 

Motion :
Le mandat donné au CE pour les élections régionales est constitué de l'ensemble des votes au CPN du 13 décembre.

Votes majoritaires au CPN :

1/ En dépit des délais imposés par le calendrier électoral et le rythme des rencontres unitaires, la consultation que nous venons d'organiser, préparée par un long débat démocratique, est un exercice inédit et réussi qui a mobilisé un grand nombre de militant-e-s. Le CPN observe que le débat a été globalement de bonne qualité, même si des imperfections ont pu être notées qui soulignent la nécessité de progresser dans la structuration départementale et régionale dans un certain nombre d'endroits. Cela témoigne de la vitalité démocratique du NPA, un acquis à faire progresser encore.

2/ Le CPN constate qu’aucune majorité ne s’est dégagée de la consultation des militant-e-s du NPA.

Les votes indiquent toutefois cinq grands axes largement partagés :

* la légitimité d'une démarche unitaire, par delà les appréciations que nous pouvons porter les uns et les autres sur la façon dont nous l'avons conduite ;
* la rupture avec le Front de gauche au plan national résulte des conditions politiques imposées par celui-ci, dans lequel le PCF a joué un rôle décisif, visant à nous contraindre à gérer les régions avec le PS ;
* la poursuite des discussions unitaires relève dorénavant de la compétence des structures du NPA dans chaque région, dans le cadre des dispositions prévues par nos textes fondateurs (statuts, principes) ;
* la volonté de participer à la défaite des listes soutenues par Sarkozy en adaptant dans chaque région, en fonction du contexte et des résultats obtenus au premier tour, la forme précise de l'attitude au second tour, fusion « démocratique », appel à battre la droite, abstention, maintien de la liste ;
* la volonté d'obtenir des élus, indépendants qui conservent leur liberté de vote dans l'institution, pour mettre en œuvre un programme anticapitaliste qui répond aux aspirations populaires, donc sans accepter de participer à des majorités de gestion et des exécutifs (gouvernements des régions) dominés par le PS et/ou Europe écologie

3/ Le NPA mènera une campagne nationale, qu'il participe à des listes du NPA ouvertes à des partenaires locaux ou à des listes unitaires plus larges.
Les régionales sont un rendez vous politique national important. Dans le cadre de la campagne, nous défendrons des mesures d'urgence répondant aux aspirations de celles et ceux qui ne veulent pas payer la crise capitaliste et qui veulent éviter la catastrophe écologique, conséquence du réchauffement climatique : interdiction des licenciements ; augmentation des salaires, des pensions de retraite, des minima sociaux de 300 euros nets ; pas un revenu inférieur à 1500 euros nets ; allocation d'autonomie pour les jeunes ; réduction du temps de travail, sans perte de salaire, sans flexibilité ni annualisation, avec embauches correspondantes ; création de centaines de milliers d'emplois publics, dans l'éducation, la santé, l'énergie, la petite enfance, le quatrième âge ; arrêt des privatisations et développement des services publics ; monopole de la banque et du crédit dans le cadre d'un grand service public bancaire ; monopole de l'énergie dans le cadre d'un grand service public qui donne la priorité aux énergies renouvelables et tourne la page du nucléaire ; transports en commun publics gratuits ; pour une agriculture vivrière et de proximité ; contre les discriminations et le racisme, pour la régularisation de tous les sans papiers, pour l'égalité entre les hommes et les femmes, pour l'égalité des droits et dans les faits entre les hétéros et les personnes LGBTI ; solidarité internationale avec les peuples en lutte contre l'impérialisme ; retrait des troupes d'Afghanistan et d'Afrique ; solidarité avec le peuple palestinien notamment par le refus des accords des conseils régionaux avec l'État d'Israël.

Mais il s'agit aussi d'une élection locale et nous répondrons également sur ce terrain. Nous mènerons campagne pour tourner la page des politiques de renoncement qui, dans les conseils régionaux, dilapident l’argent public pour les intérêts privés ce qui suppose de ne pas se laisser enfermer dans le carcan budgétaire et institutionnel qui risque de se durcir encore avec la réforme territoriale annoncée. Il s’agit de mobiliser les fonds publics dans le strict intérêt des classes populaires et dans le cadre d’un plan conséquent de lutte contre le réchauffement climatique.
Cela passe par exemple par l’arrêt de toute subvention, au patronat, aux lycées privés, à la formation professionnelle contrôlée par le Medef ; par la récupération des fonds publics versés aux entreprises qui ont licencié ; par la mobilisation des fonds publics pour l’emploi public territorial statutaire ; pour le développement du service public de formation professionnelle, les lycées publics ; par le développement des services publics de transports gratuits. Une politique qui s'établit dans la transparence, s'appuie sur les mobilisations sociales et sur la mise en place de procédures démocratiques permettant d'associer la population aux principales décisions.

Pour imposer ces mesures, il faut un rapport de force et œuvrer à la convergence des luttes. C’est pourquoi - en lien avec notre campagne - nous continuerons à expliquer que seul un mouvement d’ensemble est susceptible de les imposer. C’est ce mouvement d’ensemble que nous continuerons à populariser au travers de notre intervention, y compris pour ces élections.

4/ Le CE est mandaté pour éditer dans les meilleurs délais :

* une brochure « régionales » présentant nos principales analyses et propositions,
* un modèle de profession de foi adaptable dans les régions.

5/ Les coordinations régionales sont invitées à établir le plus rapidement possible les listes et à établir le plan de campagne. Le CE veillera, dans le dialogue avec les régions, à ce que les têtes de liste régionales soient le reflet de la diversité militante du NPA et de notre exigence du respect de la parité.

6/ Quel que soit le vote de chaque militant-e, nous devons maintenant nous rassembler autour de ces constats pour faire face aux responsabilités de notre parti dans les semaines à venir, dans un contexte de crise sociale et écologique majeure. Nous aurons à contribuer aux mobilisations au travers de cadres unitaires dans lesquels nous avons un rôle important à tenir, mener une campagne électorale ouverte et continuer à nous implanter dans la jeunesse, les quartiers populaires, les lieux de travail. Nous devrons favoriser les débats politiques et démocratiques à tous les niveaux de l'organisation tout en poursuivant la construction du parti (développement des comités, remontée des cartes, souscription) afin de rassembler toutes celles et tous ceux qui veulent en finir avec le capitalisme.

Tribunes des 3 motions défendues devant les militants :

 

Position A

Cette consultation sur un sujet déterminé était une première pour le NPA. Au-delà des imperfections et des améliorations possibles à apporter pour une prochaine fois, c'est une réussite. Elle a permis un débat démocratique en profondeur dans notre parti. La participation est plutôt satisfaisante. Aucune des trois positions soumise au vote dans le cadre de la consultation nationale sur les régionales n'a obtenu de majorité absolue. Preuve que le «jeu» n'est pas verrouillé dans le NPA et si la position A arrive en tête, elle a obtenu un score décevant.

Compte tenu de la situation, le CPN a eu la responsabilité de mettre en lumière les éléments qui apparaissaient majoritaires de façon transversale à chacune des positions. Cela a permis de sortir du CPN avec des motions qui ont recueilli autour de 70 % des votes.

S'il n'existe plus de possibilités au plan national d'un accord unitaire large, c'est d'abord à cause de la direction du PCF et de son allié le PG. Ces deux partis voulaient à toute force nous obliger à épouser une orientation qui se situe dans le prolongement des politiques d'union de la gauche sous la direction du PS dans les conseils régionaux sortants, alors que nous souhaitons la rupture, sur le terrain social comme sur le terrain de l'écologie.

En revanche, les discussions unitaires se poursuivent – et c'est positif – dans une série de régions pouvant au moins aboutir à des accords unitaires partiels dans une série d'entre elles. Pour ce qui est du second tour, la volonté d'empêcher Sarkozy de reprendre des régions est massive. Dans chaque région, les listes que nous soutiendrons décideront de l'attitude à adopter en fonction des coordonnées politiques locales spécifiques et des rapports de forces issus du premier tour.

Enfin, nous nous battrons pour envoyer dans les conseils régionaux des élus anticapitalistes qui conservent leur indépendance. Ils seront un point d'appui pour les luttes et proposeront inlassablement des mesures qui visent à mobiliser les fonds publics dans le strict objectif de satisfaire les besoins sociaux et de défendre l'environnement et ils s'opposeront à tout ce qui ne va pas dans le bon sens. Cette liberté de vote suppose de ne pas se trouver enfermé dans la solidarité de gestion avec un PS qui vire de plus en plus à droite.

Nous savons que le contexte est difficile mais que ce soit dans le soutien à des listes unitaires ou dans le cadre de listes NPA, il faut maintenant que l'ensemble des militantes et des militants se rassemblent. Nous mènerons une campagne nationale faisant écho aux luttes sociales et écologiques, exprimant les exigences populaires en terme de mesures d'urgence et en les déclinant également en mesures régionales.

Le NPA va relever le défi et faire entendre haut et fort sa spécificité : pour dénouer une situation à bien des égards désastreuse sur le plan social et inquiétante sur le plan écologique, il faut la rupture, il faut révolutionner la société.

 

Position B

Lors de la consultation nationale des militants sur la politique du NPA sur les régionales, un large débat démocratique a animé le parti. Aucune des positions n’a emporté de majorité. Celle que nous défendons, intitulée «Dans les luttes comme dans les élections: une politique de rupture avec le capitalisme», a recueilli 29,4% et est arrivée en tête dans 7 régions (Bourgogne, Franche-Comté, Île-de-France, Lorraine, Nord-Pas-de- Calais, Haute-Normandie).

Les militants qui ont soutenu cette position défendaient, partiellement ou complètement, les axes suivants : une campagne des régionales qui soit en continuation de notre orientation prioritaire vers les luttes, la nécessité d’un cadre national basé sur des revendications anticapitalistes d’urgence dans les discussions avec des partenaires régionaux après l’échec de la politique d’alliance avec le Front de gauche, le refus des fusions «techniques» avec le PS et ses alliés au second tour et, enfin, l’absence de consigne de vote avant le soir du premier tour.

Nous avons donc proposé au dernier Conseil politique national un moyen de sortir notre parti de l’impasse et du risque d’éclatement dans lequel il se trouve. Nous avons donc porté un amendement qui consistait simplement à ajouter à la formule de la majorité («la poursuite des discussions relève dorénavant de la compétence des structures du NPA dans chaque région dans le respect des dispositions prévues dans les textes fondateurs»), le bout de phrase suivant: «en prenant comme base le programme défini au niveau national».

Le geste que nous faisions était un geste important: nous étions prêts à voter le texte proposé par la majorité du CE si on prenait en compte cet amendement. qui était d’autant plus ouvert qu’il faisait du programme défendu par le NPA dans ces élections une «base». Notre amendement étant refusé, nous nous sommes abstenus sur le texte dans son ensemble.

Cela ouvre donc la possibilité d’avoir des campagnes différenciées en fonction des régions. Le NPA s’était pourtant battu pour un accord national avec les autres forces à la gauche du PS. D’une région à l’autre, voire d’un département à l’autre, des tactiques électorales et des plateformes revendicatives risquent d’être contradictoires. Avec la crise du capitalisme, la crise sociale et écologique qui frappent très durement des millions de personnes, le NPA doit porter la clarté et la fermeté face au système et à Sarkozy.

Malgré les difficultés, des luttes existent: grève des travailleurs sans papiers, conflits dans les transports, début de mouvement chez les lycéens... le NPA doit se faire l’écho et le porte-parole de ces luttes et avancer la nécessité de construire un mouvement d’ensemble pour stopper les attaques de Sarkozy et des capitalistes. En ce sens, la proposition faîte par Olivier Besancenot d’une manifestation unitaire pour la défense des services publics fin janvier est une bonne chose.

Rassembler le NPA, cela veut dire mettre la question des luttes au centre de nos préoccupations dans la période qui vient. La campagne pour les régionales doit servir à porter des mesures d’urgence anticapitalistes face à la crise et les moyens pour les imposer, c’est-à-dire la nécessité d’une lutte d’ensemble des jeunes et des travailleurs contre la politique de Sarkozy et pour le renversement du capitalisme.

 

Position C

La plateforme C a défendu que le NPA ne devait pas prendre acte, ni se résigner à la rupture du cadre unitaire national et, au contraire, y reprendre sa place pour tenter d’aboutir à des candidatures unitairessur la base suivante :

- élaboration d’une plateforme de revendications en rupture avec le libéralisme permettant de différencier clairement les listes unitaires de celles du Parti socialiste et d’Europe Écologie;

- sur la question des exécutifs, rechercher une position commune sans en faire, en cas d’échec, un point de rupture. Cela signifiait concrètement que le PCF ne pouvait prétendre exiger du NPA un quelconque engagement à participer à des exécutifs dominés par le Parti socialiste et/ou Europe Écologie, à quoi il faut ajouter que les élu-e-s du NPA conserveraient une totale liberté de vote, y compris sur le vote du budget. Mais cela impliquait aussi que le NPA n’exige pas du PCF et de ses autres partenaires qu’ils s’engagent à ne pas participer à des exécutifs dominés par le Parti socialiste et Europe Écologie;

- établir un protocole technique garantissant à chacune des composantes d’être représentée dans des conseils régionaux en fonction de sa réalité politique et électorale, ce qui impliquait notamment un partage des têtes de listes régionales et départementales.

Cette orientation n’ignorait pas les blocages venant des directions nationales ou régionales du Parti communiste, comme en témoigne la remise en cause d’accords déjà avancés ou à portée de main dans plusieurs régions.

Mais le départ du cadre unitaire décidé par l’exécutif du NPA rendait caduque non seulement la possibilité, même si elle était minime, d’un accord national mais rendait plus difficiles les discussions au niveau régional, sans parler du fait qu’il donnait des armes au PCF pour isoler le NPA en lui faisant porter la responsabilité de la rupture du cadre unitaire.

Nous nous félicitons que pour une majorité de militant-e-s, bien au-delà de la position C, la recherche de l’unité soit un souci constant même si nous regrettons de ne pas avoir suffisamment convaincu que le NPA devait reprendre sa place dans les discussions nationales.

Nous avons lors du CPN mis en garde contre toute tentative de synthèse artificielle des trois positions largement contradictoires.

Nous avons donc proposé que le CPN enregistre le vote des militants, l’absence de majorité et se prononce:

- pour que le NPA, dans le cadre de listes unitaires ou de listes autonomes, mène une campagne sur la base d’un programme d’urgence dans chaque région, ces mesures d’urgence devant s’articuler aux revendications plus générales que nous défendons pour mettre un coup d’arrêt à la politique de Sarkozy;

- que la poursuite des discussions unitaires relève dorénavant de la compétence des régions, proposition qui a été acceptée par une majorité du CPN.

 

Léonce Aguirre, Monique Migneau, Olivier Mollaz, Christian Nguyen, Flavia Verri (membres du CPN ayant soutenu la position C).

 

 

 

Le Conseil national du PCF adopte l’offre politique nationale pour les régionales 2010

 

 

Les élections régionales de mars 2010, qui se dérouleront à mi-chemin du quinquennat de Nicolas Sarkozy, revêtiront un enjeu très important.

 

Elles vont décider des orientations politiques dans les régions, un échelon territorial dont l’importance n’a cessé de grandir, et elles constitueront la dernière occasion donnée à l’ensemble des électrices et des électeurs de s’exprimer sur la politique conduite dans le pays avant 2012.

 

Elles se préparent dans une situation politique en pleine évolution, dans un contexte d’urgences sociales, politiques, environnementales, démocratiques grandissantes. Des urgences auxquelles il devient chaque jour plus pressant d’apporter des réponses.

 

La crise capitaliste s’aggrave lourdement depuis un an. Chômage, à caractère massif pour les jeunes, fermetures d’usines, plans de licenciements, inégalités et pauvreté, remise en cause des droits des femmes, détresse au travail, atteintes aux libertés, mal vie dans les quartiers, crise agricole et alimentaire, alertes écologiques… tous les clignotants sont au rouge.

 

Loin de combattre la crise, la politique de Nicolas Sarkozy et de sa majorité UMP, étale son indécence, en se révélant aux yeux d’un nombre grandissant de Françaises et de Français pour ce qu’elle est : une politique injuste et égoïste au service de la seule classe dominante, des privilèges de l’argent, et des logiques de rentabilité.

 

Cette politique développe d’énormes contradictions. Des fonds publics considérables sont mobilisés au profit des actionnaires, des banques et des grands groupes sans aucune contre-partie pour l’emploi, les salaires et les qualifications. Cet argent nourrit la relance de la spéculation sans que soient traitées les causes de la crise. Cela prépare une récession plus grave encore.

 

Cette politique est maintenant régulièrement et massivement contestée, comme on le voit avec les luttes multiples qui se développent dans tous les secteurs de la société, comme on l’a vu avec la formidable mobilisation citoyenne contre le projet de privatisation de La Poste. Mais la droite s’obstine à imposer coûte que coûte ses décisions et cherche même à en accélérer le rythme. Nicolas Sarkozy s’enfonce pour cela dans un exercice de plus en plus autoritaire de son pouvoir présidentiel. C’est un véritable bras de fer qui est engagé entre ce pouvoir et une partie grandissante de notre peuple qui exprime le besoin de politiques qui répondent réellement à leurs attentes.

 

Face à cette situation, la combativité sociale ne faiblit pas. Mais grandit aussi le besoin d’une alternative politique. Une attente et une disponibilité nouvelles mûrissent dans le pays pour travailler aux constructions qui permettraient à cette alternative politique de voir le jour.

 

Rien n’est joué. Car, face à la droite, la confusion règne à gauche sur le projet qui devrait être opposé à cette politique et sur la nature des rassemblements, des constructions politiques, des alliances qui lui permettraient de devenir majoritaire. Alors que les attentes, les forces disponibles existent pour construire une issue réellement à gauche, le risque est grand qu’elles se dispersent, se divisent, s’égarent dans des opérations de recomposition qui ne cessent d’être lancées pour obscurcir toute perspective réelle de réponse à la crise capitaliste. Alliances au centre, primaires ouvertes, coupure irrémédiable de la gauche en deux, instrumentalisation de la question écologique à des fins de recomposition... les fausses pistes ne manquent pas, au plan national comme dans les régions, pour conduire les forces de gauche dans de nouvelles impasses, vers de nouvelles défaites, leur faire accepter de nouveaux renoncements.

 

Les forces de gauche peuvent se retrouver côte à côte dans des luttes contre la politique sarkozyste, mais à ce jour ne se rassemblent pas sur un projet. Le PS parle de rassemblement à gauche mais n’opère pas de clarification forte sur son projet et entretient le flou sur des alliances de second tour avec le Modem. Les Verts parlent eux aussi de rassemblement à gauche mais les listes Europe Écologie poursuivent la construction de rassemblements hétéroclites aux contours et aux objectifs politiques très ambigus. Le NPA quant à lui persiste à refuser la nécessité de travailler à des majorités de gauche.

 

Il n’est pas possible d’en rester là. Il est urgent de relever le défi d’une issue politique à la crise actuelle, de sortir de cette confusion, de faire émerger à gauche un nouvel espoir, de s’attaquer sans attendre à construire cette alternative politique majoritaire de gauche qui permettra de répondre à la crise et aux urgences populaires en s’attaquant aux logiques capitalistes. C’est le moment, et c’est possible.

 

Nous avons entamé ce travail et cette démarche en faisant le choix à notre congrès de la constitution de fronts. Nous avons concrétisé cette démarche avec le Front de gauche à l’élection européenne, en proposant sur la base d’un projet clair un rassemblement sans exclusive à toutes celles et ceux qui se reconnaissaient dans ce projet. Ce n’était qu’un début mais cela a créé une dynamique. Nous voulons amplifier cette démarche, aller beaucoup plus loin, en portant haut et fort son ambition majoritaire.

 

Les élections régionales sont une occasion d’avancer dans cette voie. Tout doit être fait pour que puisse s’exprimer dans ce scrutin de la manière la plus forte et la plus claire possibles le besoin d’orientations politiques et de majorités régionales résolument ancrées à gauche. C’est nécessaire pour le pays et pour les régions.

 

D’ailleurs, l’UMP n’aborde pas ces élections comme des élections intermédiaires. Elle veut tous les pouvoirs et ne supporte pas que la gauche dirige vingt régions sur vingt deux. Elle entend faire de la reconquête des pouvoirs régionaux en mars 2010 un tremplin pour relancer l’adhésion à son projet politique et le remodelage de la société qu’elle a engagée. Son projet s’inscrit d’ailleurs dans les politiques européennes qui poussent à la mise en concurrence des territoires, des métropoles jusqu’aux régions, en les soumettant toujours plus aux exigences des marchés.

 

Voilà pourquoi les élections régionales auront dans ce contexte un triple enjeu :

 

le premier enjeu sera celui des orientations politiques adoptées. Soit les régions deviennent des relais, des amplificateurs de la politique de la droite et de Nicolas Sarkozy, ou accompagnent cette politique sans réellement la combattre ; et la crise, les inégalités seront encore aggravées. Soit elles deviennent des pôles de résistance à cette politique, des pôles d’initiatives, de luttes et de propositions pour promouvoir d’autres logiques solidaires, citoyennes, écologiques ; et elles peuvent contribuer à faire reculer la crise, à rendre la vie meilleure à des millions de nos concitoyennes et concitoyens, à faire émerger des choix politiques alternatifs aux logiques capitalistes et aux modèles productivistes.

 

Nous voulons des projets régionaux qui portent partout une cohérence nationale forte à partir de plusieurs grands axes de propositions :

 

la défense et la promotion des services publics, nationaux et locaux, notamment en matière d’éducation, d’enseignement supérieur, de recherche et de culture ; de sécurisation de l’emploi et de la formation ; de protection de l’environnement ; de transports, d’énergie, de santé et de logement... Une politique de lutte contre toutes les discriminations et pour l’égalité des femmes et des hommes.

 

La promotion de nouveaux critères d’utilisation de l’argent, avec notamment la création de fonds publics régionaux que pourraient saisir les salariés et les citoyens, impulsant, en lien avec le système bancaire, la sélectivité des crédits pour favoriser l’emploi, la formation, la recherche, le respect de l’environnement ; et de nouveaux pouvoirs donnés aux salariés dans les régions et les entreprises pour décider et contrôler l’utilisation des fonds distribués. Une réforme globale de la fiscalité et des financements est également indispensable.

 

La relance de politiques industrielles, agricoles et urbaines, qui permettent en tous domaines, de répondre aux exigences d’un nouveau type de croissance, d’un nouveau type de développement socialement solidaire et écologiquement durable. La conquête de nouveaux pouvoirs pour les salariés et leurs organisations, pour les citoyens, dans les entreprises comme dans les territoires, avec notamment de nouveaux droits d’intervention et des processus de démocratie participative généralisés.

 

Le second enjeu est un énorme enjeu démocratique.

 

La concentration et la confiscation des pouvoirs, portées en germes par la présidentialisation du régime, atteignent avec la présidence de Nicolas Sarkozy un niveau caricatural. Elles s’accompagnent d’une attaque en règle contre les libertés et les droits démocratiques. Mais cela ne suffit pas. La droite veut maintenant engager une réforme des collectivités locales qui est une attaque frontale contre la démocratie locale à tous les échelons, communale, départementale et régionale : sont programmés à terme la disparition des communes et des départements, le transfert massif de service public au privé, et l’impossibilité pour les élus de répondre aux aspirations de leurs populations, avec la limitation des compétences des collectivités et la suppression de la Taxe professionnelle. La création des conseillers territoriaux, cumulant mandat départemental et régional, la constitution de grandes métropoles, un mode de scrutin anti-démocratique seraient autant de facteurs de reprise en main par un Etat au service des grands groupes, d’éloignement des élus des citoyens et de recul grave du pluralisme politique.

 

La campagne des élections régionales doivent permettre de révéler ces projets largement ignorés, de construire une large riposte, de revendiquer que les assemblées locales et les citoyens soient consultés sur un tel bouleversement territorial. Elle doit porter une conception offensive de la démocratisation de l’Etat, des pouvoirs régionaux, du rôle des élus, et des services publics nationaux et locaux ; faire preuve d’audace en matière de droits des citoyens et des salariés à intervenir dans les entreprises et les territoires ; faire prévaloir des logiques de coopération entre les collectivités contre les logiques de mise en concurrence.

 

le troisième enjeu est celui de l’alternative politique à gauche. Les régions se doteront-elles de projets régionaux et de majorités clairement engagées à gauche, à la hauteur des nouveaux défis imposés par la crise et la politique agressive de la droite ? Ou seront-elles le théâtre de recompositions qui desserviraient tout le camp progressiste et surtout l’intérêt des régions et de leurs populations ?

 

Les majorités de gauche sortantes ont des bilans contrastés, mais ont permis dans un grand nombre de régions de réelles avancées pour le quotidien de milliers de femmes et d’hommes. Le travail des élus communistes dans ces régions en s’appuyant sur les populations, a démontré qu’il était possible d’obtenir des infléchissements des politiques régionales, de faire prévaloir des projets d’utilité publique. Ces élus constituent de solides points d’appui pour construire avec les populations les réponses de gauche qu’elles attendent.

 

Dans le mandat à venir, face à la crise et aux politiques gouvernementales de la droite, il faudra relever de tout autres défis. La gauche doit construire, avec les citoyen-ne-s, en s’appuyant sur la mobilisation et la créativité sociales, des projets à la hauteur. Ce n’est donc pas le moment de baisser la garde à gauche. Les urgences sociales et écologiques sont pressantes, et la gauche gagnera si elle va à ces élections avec des projets ambitieux, novateurs et courageux. La gauche mobilisera si elle va au devant des électeurs avec un projet clair et combatif, qui favorise l’intervention populaire pour faire face aux urgences sociales. Elle ira au contraire à l’échec si elle mise sur des calculs politiciens qui la conduisent à composer avec les idées libérales au moment où celles-ci font la preuve de leur faillite.

 

Pour ces élections, il y a donc un enjeu pour savoir où se trouvera, dans les programmes comme dans les alliances, le centre de gravité des majorités alternatives à la droite. Nous le voulons pour notre part clairement à gauche, car c’est la condition de politiques réellement efficaces face à la crise capitaliste, et donc la condition de victoires à gauche construites sur la mobilisation populaire. Cela comptera aussi pour les échéances politiques futures.

 

C’est avec l’ambition à nos yeux incontournable de relever ces défis que le Parti communiste lance un appel à toutes les forces, à toutes les femmes et les hommes de gauche représentatifs des courants politiques progressistes, comme du mouvement syndical, social, associatif, issus de la ruralité comme des grandes zones urbaines et de leurs quartiers populaires, à travailler ensemble pour que puisse s’exprimer dans ces élections de la manière la plus forte et la plus claire possibles la volonté de politiques et de majorités régionales résolument engagées à gauche.

 

Partout où les conditions peuvent en être créées, où les forces disponibles existent, le Parti communiste propose que ce travail commun débouche, autour d’ objectifs et de projets clairs, sur la constitution de listes de Front de gauche de large rassemblement au 1er tour, qui, à partir mais très au delà des trois forces qui se sont rassemblées à l’élection européenne (Parti communiste, Parti de gauche, Gauche unitaire), permettraient de réunir toutes celles et ceux qui se reconnaissent dans cette démarche.

 

Ces listes pourraient s’ouvrir à des forces nouvelles, et faire une large place à toutes les femmes et les hommes, citoyens, militants du mouvement social, élus locaux, qui dans leur diversité partagent l’urgence de cette démarche de clarté et de rassemblement. Cette unité, cette diversité, cette large démarche de rassemblement, tout en assurant la juste représentation des partis qui l’initient et en s’appuyant sur leurs acquis électoraux, devront s’exprimer dans la composition des listes, jusque dans le choix des têtes de liste régionales et départementales.

 

Ces listes, en ouvrant un autre choix à gauche que celui porté par le PS ou Europe-Ecologie, visent à lever une dynamique de rassemblement et de victoire à gauche sur des choix clairs. Faut-il concevoir ces listes en opposition au reste de la gauche ? Non, au contraire, comme nous le proposons, il faut faire de ce front un levier pour faire bouger le curseur à gauche.

Pour réussir, les objectifs que pourraient se fixer ces listes doivent être clairs :

 

Construire de la manière la plus ouverte et la plus participative possibles les projets régionaux clairement ancrés à gauche que devront porter ces listes, et créer autour de ces projets les conditions du rassemblement le plus large.

 

Tout faire pour empêcher la droite de reconquérir les régions, et créer partout les conditions de majorités régionales de gauche, avec l’objectif de porter dans ces majorités des projets de transformation sociale réelle, et si les conditions en sont créées de travailler à leur mise en œuvre, jusque dans les exécutifs régionaux.

 

Cela supposera de travailler sans ambiguïté au lendemain du premier tour à la fusion des listes de gauche et écologistes, donc à l’exclusion du Modem, dans le respect de l’influence de chacune de ces listes.

 

Tout faire pour élire dans ces majorités de gauche le maximum d’élus à même de porter ces objectifs avec détermination durant tout le mandat, notamment en élisant le maximum de conseillers régionaux communistes.

 

Si elle est construite dans la clarté et dans l’ouverture la plus large, cette démarche peut aller à la rencontre des attentes de millions de nos concitoyennes et concitoyens. Mais ce sera une rude bataille. Elle doit être engagée sans tarder.

 

Le conseil national appelle les communistes à prendre leurs décisions région par région en pleine connaissance de cette offre, en appréciant les possibilités de la conduire dans chacune de leurs régions, en prenant les décisions les plus utiles pour faire avancer les objectifs qu’elle énonce.

 

Au delà du débat des communistes qui doit se mener dans le respect de toutes les options exprimées, et des décisions qu’ils ont à prendre en pleine souveraineté, le Conseil national les appellent à faire connaître cette offre très largement dans la population, à prendre tous les contacts nécessaires avec celles et ceux qui peuvent s’y reconnaître.

 

Nous voulons mener une campagne offensive et constructive, qui refuse d’alimenter les logiques de division, qui soit axée sur un projet et des propositions de rassemblement, qui porte la perspective de constituer des majorités de gauche sur le contenu le plus transformateur possible.

Engageons sans tarder et avec confiance, toutes et tous ensemble, dans l’unité des communistes, une très grande campagne des élections régionales !

 

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L’offre a été adoptée par le Conseil national du PCF le 25 octobre 2009 par 126 voix pour, 22 contre et 9 abstentions.